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Christoph
Willibald Gluck : L'ivrogne corrigé – 1760 |
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Cette petite farce sans prétention fait partie des douze opéras que Gluck a composés lorsqu'il était directeur du Théâtre Français de Vienne. Et s'il n'a pas connu la même notoriété qu'Orphée ou Alceste, il contient néanmoins quelques pages de grande qualité comme l'air où Mathurin rentre chez lui complètement soûl, ou encore l'air de Cléon qui évoque sans conteste l'air le plus connu du répertoire de Gluck, celui d'Orphée qui a perdu son Eurydice. L'histoire est celle de Mathurin (ténor), un ivrogne qui passe son temps à boire à la taverne ou chez lui avec son compagnon et voisin, Lucas (basse). Pour sceller son amitié avec Lucas, Mathurin souhaiterait lui faire épouser sa nièce, Colette (soprano), bien que celle-ci soit amoureuse du jeune Cléon (baryton). Celui-ci, aidé de Colette, de l'épouse de Mathurin, Mathurine (mezzo-soprano) et de quelques amis, a mis au point un plan pour guérir Mathurin de son penchant pour la boisson. Alors que Mathurin et Lucas rentrent de la taverne, ivres morts, Cléon et ses amis lui font croire qu'ils sont morts d'avoir trop bu et tombés directement en enfer où ils sont reçus par divers démons et deux furies (soprano et alto). C'est Cléon lui-même qui joue le rôle de Pluton, roi des enfers. Après avoir fait administrer aux deux ivrognes quelques coups de gourdin, Pluton laisse Mathurine et Colette, éplorées, demander grâce pour Mathurin. "Pluton" accepte, pourvu que Mathurin accorde sa nièce en mariage à Cléon. Mathurin accepte et Cléon dévoile alors la supercherie. Mathurin jure que cette histoire lui aura servi de leçon et renonce pour jamais à la boisson, au contraire de Lucas, qui se console de la perte de Colette en buvant de plus belle.
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Enregistrements audio Il est mort, le cher Mathurin Qu'il soit puni Que des plaisirs Liens utiles L'Ivrogne Corrigé (Deezer)
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