O
Signore, dal tetto natìo ci chiamasti con santa
promessa ; Noi siam corsi all'invito di un
pio, giubilando per l'aspro sentier. Ma la fronte
avvilita e dimessa hanno i servi già baldi e
valenti ! Deh, non far che ludibrio alle genti Sieno,
Cristo, i tuoi figli guerrier ! O fresch'aure volanti sui
vaghi ruscelletti dei prati lombardi ! Fonti eterne!
Purissimi laghi ! O vigneti indorati dal sol ! Dono
infausto, crudele è la mente che vi pinge sì
veri agli sguardi, ed al labbro più dura e
cocente fà la sabbia d'un arido suol ! fà
la sabbia - fà la sabbia d' un arido suol! D'un
arido suol ! D'un arido suol !
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O
Seigneur, par ta promesse sacrée tu nous appelles
de notre pays natal ; C'est avec allégresse qu'à
la prière d'un saint homme nous avons parcouru le
rude sentier. Mais les fronts de tes vaillants et hardis
serviteurs sont maintenant courbés et humiliés
! Ne permets pas, ô Christ, que tes fidèles
guerriers deviennent l'objet de dérision du monde
! O frais zéphyrs qui, dans les près,
caressez des vos souffles les ondes des ruisselets
lombards ! Sources éternelles ! Lacs d'une
limpidité immaculée ! O vignobles dorés
par les rayons du soleil ! Quel don funeste et cruel que
la mémoire qui vous fait apparaître avec
tant de vérité devant nos regards et qui
rend plus dur et plus cuisant à nos lèvres le
sable de ce sol aride !
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