La Belle Hélène est un opéra-bouffe en trois actes de Jacques Offenbach, livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy,
créée à Paris au théâtre des Variétés le 17 décembre 1864. C'est l'une des œuvres les plus connues d'Offenbach.
À Sparte, la belle Hélène attend avec une impatience inquiète la réalisation de la promesse faite par Vénus au beau berger Pâris
qui doit recevoir comme récompense l’amour de la plus belle femme du monde. Quand Pâris remporte des épreuves « destinées aux choses de l’esprit », le coup de foudre est inévitable :
le pauvre Ménélas doit s’éclipser en partant immédiatement pour la Crète sur décision de Jupiter en personne. Succombant sans trop de
résistance à la fatalité qui fait « cascader » sa vertu, Hélène s’abandonne à Pâris dans la douce illusion d’un rêve.
Les amants sont surpris par le retour de Ménélas et Pâris doit s’éloigner, mais il jure de revenir !
En représailles, Vénus frappe la Grèce d’une épidémie d’infidélité conjugale qui conduit le devin Calchas et Agamemnon à supplier
le mari récalcitrant de céder sa femme à Pâris pour sauver l’honneur du pays. Le beau berger, déguisé en envoyé de Vénus, parvient
à enlever Hélène sur une galère qui prend le large au grand désespoir de Ménélas. La Guerre de Troie aura bien lieu.
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Vers tes autels, Jupin
Acte I - Scène 1 - A Sparte. - Une place publique. - Au fond, le temple de Jupiter.
Au lever du rideau, des hommes et des femmes, inclinés devant le temple, présentent des offrandes :
fleurs, fruits, laitage, cages d'osier avec des tourterelles, etc., etc. - Les fleurs dominent.
Pendant la dernière partie du chœur, la porte du temple s'est ouverte. Paraît Calchas, grand augure de Jupiter,
suivi de Philocôme, son serviteur.
Vers tes autels, Jupin, nous accourons joyeux.
A toi nos vœux ! Nous voici tous à tes genoux !
Dieu, souverain des dieux, toi, dont la barbe est d'or,
Écoute nos accents, ô Jupiter Stator !
Vers tes autels, Jupin, nous accourons joyeux.
A toi nos vœux ! Nous voici tous à tes genoux !
Accepte nos offrandes, Père des immortels,
Accepte nos offrandes, pour parer nos autels,
Accepte ces corbeilles de joncs et de roseaux,
Et ces grappes vermeilles et ces deux tourtereaux,
Accepte nos offrandes, accepte nos offrandes.
Vers tes autels, Jupin, nous accourons joyeux....
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